Mémoire et DHEA

Des études suggèrent que l’administration de DHEA peut améliorer la mémoire ainsi que la plasticité neuronale.

Il a été démontré dans des études de laboratoire que la DHEA améliore les fonctions cognitives, telles que la mémoire. Il a également été démontré qu’un déséquilibre anormal dans le cerveau entre la DHEA-S et le cortisol provoque une baisse du fonctionnement cérébral.

Etudes cliniques

  • Dans une étude réalisée par une école de médecine, 31 personnes âgées touchées par des pertes de mémoires sévères, ont pris oralement de la DHEA quotidiennement pendant 3 mois. Aucun effet secondaire n’a été constaté et, comparé avec ceux ayant pris un placebo, le groupe ayant reçu de la DHEA a obtenu de meilleurs résultats aux tests de mémoire et intellectuels.

  • Un rapport médical de 1990 fait état d’une femme de 47 ans qui avait des antécédents de 20 ans de troubles de la mémoire et de l’apprentissage, réfractaires à tous les traitements, ainsi qu’un faible taux de DHEA-S (177). Elle a montré une amélioration de la mémoire verbale, de la reconnaissance visuelle, ainsi qu’une normalisation de l’électrophysiologie cérébrale (EGG et P300) à la suite de la prise de DHEA à des doses allant de 12.5mg/kg à 37mg/kg pendant 2 ans.

  • En contraste aux effets non bénéfiques de la DHEA sur la mémoire des personnes âgées, une étude aléatoire réalisée au Royaume-Uni a montré que la prise de DHEA (150 mg 2 fois par jour) a amélioré la mémoire immédiate chez des hommes jeunes et en bonne santé. Cette étude montre également que la DHEA améliore l’humeur subjective et diminue le taux de cortisol en fin de journée, substance connue pour être élevée dans les cas de dépression. L’effet de la DHEA sur la mémoire semble être lié à l’activation initiale du cortex cingulaire antérieur (CCA) et il a été suggéré que cela est dû à l’assimilation neuronale du CCA, sensible aux stéroïdes, qui peut être impliqué dans le processus pré-hippocampe de la mémoire.

  • Effet de la DHEA sur la mémoire de reconnaissance, du processus de décision et de la discrimination, chez les femmes post-ménopausées. Une étude 8 semaines en double aveugle avec groupe placebo, dans laquelle 30 femmes (âgées de 39 à 70 ans) ont reçu oralement 50 mg de DHEA par jour pendant 8 semaines, a démontré que les patientes étaient plus conservatrices (par exemple moins susceptibles de désigner des sujets de test mentaux comme étant “vieux”) dans leurs décisions liées à la mémoire de reconnaissance et à la discrimination mémorielle en ce qui concerne des sujets de test présentés brièvement. Dans le cas de la mémoire de reconnaissance, ce résultat peut refléter une irrégularité empirique dans laquelle des expériences mémorielles fortes et récentes, rendent les participants plus conservatrices. Dans celui de la discrimination mémorielle, ce résultat peut refléter l’effet de la DHEA sur la perception visuelle avec des conséquences sur la mémoire. Ces résultats suggèrent l’importance méthodologique de se focaliser sur les procédés décisionnels lorsque l’on examine les effets des hormones sur la mémoire.

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